Les actus à la une
Médecin généraliste toulousain et écrivain de 29 ans, Baptiste Beaulieu est le lauréat du prix Méditerranée des lycéens 2016 avec son deuxième roman «Alors vous ne serez plus jamais triste», publié chez Fayard.
Choisi par des lycéens
Le Prix Méditerranée des Lycéens existe depuis plus de 30 ans. Il a été créé par le Centre Méditerranée de Littérature. La Région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées y est associée. Ce prix récompense un auteur francophone de premier ou second roman, élu parmi 5 romans sélectionnés, par des élèves de Seconde des lycées de l'académie de Montpellier (près de 2100 lycéens inscrits et plus de 1700 votants).
Son premier roman, «Alors voilà» n'était pas passé inaperçu. Traduit en 15 langues, inspiré de son blog (5 millions de visiteurs) sur la vie des urgences, il avait reçu en 2015 le prix du livre audio France Culture et sera adapté en BD et pièce de théâtre. Un an plus tard, le deuxième ouvrage du Toulousain Baptiste Beaulieu, «Alors vous ne serez plus jamais triste », prend également le chemin du succès : actuellement entre les mains de producteurs de cinéma à Paris, il vient d'être plébiscité par des lycéens.
Que représente pour vous ce prix décerné par des lycéens ?
Je suis hyper content ! Les lycéens ne trichent pas, s'ils n'aiment pas, ils ne vont pas au bout de l'histoire. Tout ce qui peut encourager les jeunes à lire est important, la culture est aujourd'hui un acte de résistance. Je vais reverser les 3000 € du prix à deux associations indiennes : Les Enfants des rues de Pondichéry et l'orphelinat de Karangal.
Racontez-nous votre lien à l'écriture ?
J'ai toujours aimé écrire, raconter des histoires, c'est pour moi quelque chose de divertissant. J'ai lancé mon blog «Alors voilà» en 2012 lors du mouvement de grève des internes. Je voyais que nous n'étions pas trop aimés, je n'aimais pas la foule, j'avais envie de raconter des histoires qui seraient un pont entre soignants et soignés.
Vous vous sentiez mal aimé des patients ?
Les relations soignants/soignés sont très difficiles : on manque de communication, tout va très vite, il faut faire du chiffre… A l'hôpital, quand on visite un malade, lui est allongé, nu sous sa blouse, nous sommes six, huit, neuf, habillés, debout au-dessus de lui, dans une relation dominant/dominé, parfois on ne se présente même pas. J'ai quitté les urgences quand je me suis rendu compte que je raisonnais en fonction de la mort des gens. Une de mes patientes, âgée de 84 ans, avait passé 6 heures sur un brancard, je voulais lui trouver un lit confortable, une place dans une chambre. Elle l'a eue suite au décès d'un patient dans les étages, je m'en suis réjoui… On joue aux chaises musicales, c'est terrible. J'ai toujours la foi mais j'ai préféré la relation soignant/soigné dans un cabinet.
Selon vous, l'hôpital se déshumanise ?
La plupart des soignants sont formidables et font du mieux qu'ils peuvent avec peu de moyens, des problèmes d'administration et une grosse structure qui écrase tout.
Comment conjuguez-vous médecine et écriture ?
Je suis médecin généraliste remplaçant ce qui me permet de me consacrer aussi à l'écriture. Je me lève tôt, effectue des visites de 7 h 30 à 12 h 30, je mange rapidement, fais une grosse sieste sur la table d'examen du cabinet, enchaine des consultations jusqu'à 19 h 30 et, le soir, j'écris pour me détendre. Quand je peux, je travaille dans la libraire Ombres blanches ou au bord de la Garonne, Toulouse est une ville inspirante ! Je vais bientôt publier une nouvelle avec Martin Winckler sur le don du sang et mon prochain livre devrait sortir en octobre 2016.
Comment vos confrères prennent-ils vos propos ?
La plupart sont contents parce que je rends justice à la beauté de ce métier. Je n'adhère pas au corporatisme des médecins, alors, dans mon blog, je relaie aussi la parole des autres soignants avec toujours le même message, une phrase de Sénèque : «Tant que nous sommes des hommes, pratiquons l'humanité»
Propos recueillis par Emmanuelle Rey
Comment vos confrères prennent-ils vos propos ?
La plupart sont contents parce que je rends justice à la beauté de ce métier. Je n'adhère pas au corporatisme des médecins, alors, dans mon blog, je relaie aussi la parole des autres soignants avec toujours le même message, une phrase de Sénèque : «Tant que nous sommes des hommes, pratiquons l'humanité»
Propos recueillis par Emmanuelle Rey
Le déploiement des BAL MSSanté par profession, au niveau national et au niveau régional, illustre encore une fois la dynamique impulsée en Languedoc Roussillon, auprès des IDELS.
Pour la nouvelle région Languedoc-Roussilon Midi-Pyrénées, l'URPS IL LR a fait preuve de modernité.
1377 IDELS utilisent la MSS au niveau national, en 2e position après les médecins.
529 IDELS utilisent la MMS en Languedoc-Roussillon, en 1re position position devant tous les autres professionnels de santé libéraux.
La MSS fera partie intégrante des travaux des GCS e-santé en Languedoc-Roussillon et en Midi-Pyrénées.
L'accent sera mis sur le déploiement rapide de la MSS vers les établissements de santé et les professionnels de santé libéraux.
Autant vous dire que les IDELS accompagnés par l'URPS IL LR ont un train d'avance !
Les idels utilisant la MSS asip santé :
Au niveau National Février 2016
En Languedoc-Roussillon Février 2016